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Deus ex machina

30 mai 2008

Prestations sociales et trappes de pauvreté

Les libéraux ne cessent de nous le répéter : les prestations sociales poussent à l’inactivité. Pourquoi en effet aller travailler pour ne toucher que 200 euros de plus qu’en restant à la maison ? Cependant, la gauche nous le martèle, à juste titre, il est épineux au plus haut point de réduire ces minimas sociaux pour une raison simple : nous devons assurer un niveau de vie un minimum digne à chacun, après tout ne pouvons laisser mourir de faim les chômeurs sous prétexte qu’ils sont « peu » utiles à la société.

 

Mais les arguments de la droite sont tout autres ; des allocations chômage basses inciteraient les gens à chercher activement un travail et selon eux, à en trouver. Balayé donc le problème du taux de chômage excessif si pour les chômeurs travailler devenait une nécessité de survie.

 

Sauf que voilà, cela signifierais d’accepter « à tout prix », poussé par la faim un travail sans réelle condition de dignité humaine, un pain bénis pour les patrons, le cauchemar des pauvres. Oui mais, la France doit elle, a-elle les moyens, dans un contexte de ralentissement économique –et de crise financière de l’état providence- de maintenir des niveaux de chômage si « hauts » qu’aujourd’hui ? Que faire ? A cela, je répondrais deux choses :

 

 - Il existe en France une demande en emploie insatisfaite. Ceux-ci sont les métiers manuels, souvent dépréciés par rapport à des métiers intellectuels, créant un déséquilibre entre demande et offre de travailleurs manuels et intellectuels. Cette situation abracadabrantesque conduit aujourd’hui le gouvernement à faire appel à des immigrés pour remplir ces emplois, dénigrés par les français. Une diminution du taux de chômage passerait ainsi par une revalorisation des métiers manuels.

 

 - Oui mais, il s’agit là loin d’être une solution miracle. Même avec cela, le nombre de chômeurs dépasserait allègrement les 5, voir 6%, endettant toujours et encore les caisses sociales déjà fortement remises en cause par les libéralistes. Existerait-il une solution pour réduire le taux de chômage et à fortiori que les chômeurs coutent moins « chers » aux budgets de l’état ? Nous l’avons vu, réduire ces allocations signifierait des réactions en chaines lourdes de conséquences et est à mon sens hors de question, mais il existe une solution.

 

Cette solution réside dans l’ouverture de grands Ateliers nationaux où, chaque début de semaine, les chômeurs pourraient venir chercher au près de l’état une activité passagère de quelques mois (un CDD). Estimons alors pour leur assurer un niveau de vie décent la rémunération de ces « travailleurs temporaires » à 75% du revenu moyen (ce qui reviendrait dans le contexte actuel à 1125 euros net par mois).

 

Ils pourraient y rempliraient des rôles de manœuvres, ou d’agents de propreté. En cela, ces chômeurs couteraient moins chers à l’état puisque serviraient à la collectivité, réduisant de surcroît l’appel à des entreprises privées pour les travaux publiques. Mais la véritable finalité productive de ce projet serait la création « d’usines publiques », où ces travailleurs pourraient se rendre utiles à la collectivité –en y produisant par exemple le mobilier urbain que l’état achète aujourd’hui à vil prix à des entreprises privées, ou encore dans des papeteries fournissant établissements scolaires et administrations-. Les chômeurs couteraient ainsi un peu moins à l’état que ce qui peut être le cas actuellement.

Bien sûr, cela se ferrait en maintenant le chômage, tel qu’on le connaît aujourd’hui. Chacun pourra ainsi être libre, lorsqu’il se retrouve sans emploie de travailler temporairement pour l’état en ayant  un niveau de vie digne, ou de rester oisif chez soi, mais en recevant une prestation assurant un revenu minimum (par exemple, 33% du revenu moyen, soit dans le contexte actuel 500 euros), en décidant de puiser sur son épargne personnelle le complément en attendant de retrouver un emploi. Ainsi, les chômeurs incités à demeurer à la charge de l’état seraient-ils incités à retrouver un emploie par les conditions d’ostensions de l’allocation chômage et soulagerait ainsi les budgets de l’état.

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